Alerte rouge ! Vous voilà dans une position bien délicate… Vous avez reçu comme mandat de protéger au maximum la biodiversité québécoise, dans un temps record pour contribuer à faire face à la crise mondiale de la biodiversité. Il faut trouver un plan pour prendre les meilleures décisions possibles pour notre belle nature !
Des tas de renseignements vous parviennent : il faut protéger les boisés, bien sûr, mais aussi les milieux aquatiques. Oh, n’oubliez pas les milieux humides ! Votre conseiller insiste : bien sûr, protéger des milieux variés c’est important, mais il faut aussi protéger des espèces diversifiées et agir vite pour éviter des extinctions ! Il vous rappelle que certaines espèces ne se trouvent qu’à des endroits très précis, comme le Chevalier cuivré qui vit uniquement au Québec dans les grands herbiers de la rivière Richelieu et du fleuve Saint-Laurent et d’autres ont des habitats bien particuliers, comme la très rare et méconnue Grive de Bicknell qui niche sur les sommets montagneux peuplés d’arbres rabougris.
Des montagnes de données et des marées d’informations s’ajoutent à vue d'oeil sur votre bureau...
C’est à ce moment qu’une conseillère vous fait découvrir un outil de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) : Les Zones Clés pour la Biodiversité, mieux connues sous leur nom anglophone Key Biodiversity Areas (et leur petit nom KBA). Cette initiative applicable dans le monde entier vise à identifier les sites prioritaires pour la biodiversité dans les milieux terrestre, d’eau douce et marin. En superposant des données dont disposent les chercheurs, notamment les observations d’espèces rares ou menacées et les milieux naturels abondants en espèces, il devient alors possible d’identifier les zones prioritaires pour protéger la biodiversité.
Oufff, voilà un plan qui a de l’allure ! Identifier les KBA au Québec peut vous aider à voir clair dans les données, notamment celles disponibles sur Biodiversité Québec, l'un des partenaires de la coalition KBA canadienne. Vous pourrez alors planifier la création de zones protégées, favoriser une gestion locale et un aménagement du territoire responsable en faveur de la biodiversité !