Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi il n’y a pas de renards arctiques à Longueuil ?
C’est tout simplement parce qu’il ne serait pas dans la bonne niche… à commencer par la bonne niche climatique !
Une niche climatique, c’est un lieu sur Terre où se retrouvent toutes les conditions climatiques nécessaires pour qu’une espèce puisse y vivre, comme une température et une humidité adéquate. Chaque espèce de notre planète a sa propre niche climatique : les couleuvres à ventre rouge, les chevaliers cuivrés, les humains, les érables à sucre, les coccinelles à sept points… on peut continuer la liste longtemps !
Vivre dans sa niche climatique est donc un critère de survie pour une espèce, mais ce n’est pas une condition suffisante. Il faut aussi que des habitats adéquats soient disponibles sur place, par exemple, des sites ayant de la nourriture et des abris. Lorsqu’on intègre l’ensemble des ressources et conditions environnementales nécessaires à l’existence d’une espèce, on parle alors du concept plus large de niche écologique.
Répertorier les niches climatiques est particulièrement important dans un contexte de dérèglement climatique. On observe ainsi que les niches climatiques se déplacent, à mesure que les températures augmentent et que les perturbations extrêmes (inondations, sécheresses, feux de forêts, etc) s’intensifient. D’ailleurs, on observe que la superficie de la niche climatique du renard roux s'agrandit et empiète de plus en plus sur celle du renard arctique.
Certains endroits deviennent donc de moins en moins accueillants. Certaines espèces pourront peut-être se déplacer pour retrouver une niche climatique appropriée et, ainsi, augmenter leur chance de survie. Malheureusement, d’autres espèces ne sont pas en mesure de se déplacer ou pas assez rapidement : elles devront s’adapter à des conditions difficiles pour tenter de survivre ou disparaître.