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Biodiversitaire : Résilience écologique & les espadrilles
Par Coralie Beaumont Publié le 2022-11-25

Prenez un instant pour penser à toutes vos chaussures. Vous avez certainement une diversité de modèles (plus ou moins vaste selon les personnes) : les confortables et multifonctions de tous les jours qui côtoient celles de sport, de neige et des grandes occasions. Bref, vous avez des chaussures pour de nombreuses circonstances.

Imaginez à présent qu’on vous oblige à ne garder qu’une seule paire…

Au début, il est toujours possible de s'adapter : des espadrilles font souvent l’affaire ! Mais voilà qu’une personne chère vous invite à sa fête dans un grand restaurant où ces chaussures décontractées manquent de goût. Une situation inconfortable mais, à nouveau, il est possible de s’adapter en renonçant à l’activité ou en faisant de son mieux pour participer sans les souliers adaptés.

Arrive un hiver rude où la neige s’abat sur votre chemin... Vos espadrilles, qui se sont assez bien adaptées jusque-là, ne sont plus d’aucune utilité : vos pieds sont trempés et le risque d’engelures, voire d’hypothermie, est immense.

Agrile du frêne - Joseph Moisan-De Serres, MAPAQ

Laissez à présent votre imagination remplacer l’exemple de votre paire de chaussures par la biodiversité. Plus la biodiversité est riche en milieux naturels, en espèces et en individus avec leur propre diversité génétique, plus elle est capable de s’adapter à des situations différentes et faire face à des perturbations.

Par exemple, si un insecte attaque les frênes, d’autres arbres peuvent prendre le relais pour héberger les écureuils ou contrer les îlots de chaleur. Si une maladie ravage le blé, d’autres céréales peuvent nourrir les humains. C’est ce qu’on appelle la résilience écologique, à savoir la capacité d’un écosystème, d’un biotope ou d’un groupe d’individus (population, espèce) à se rétablir après une importante perturbation.

C’est, notamment, pour assurer la résilience écologique qu’il est important de protéger la biodiversité dans son ensemble.

S’il n’y avait que des frênes dans la forêt ou que du blé dans les champs, c’est l’ensemble du vivant qui serait en danger face aux perturbations causées par des parasites, des maladies, des sécheresses, des inondations ou encore des feux de forêts… en particulier dans un contexte de dérèglement climatique qui cause des perturbations extrêmes !