Dans les vastes étendues du Québec, là où les forêts se mêlent aux rivières et où les montagnes s'élèvent vers le ciel, une symphonie unique se joue chaque jour. Cette symphonie est composée par la nature elle-même. Jean-Simon Bégin, photographe animalier, a le don de s’avoir l’entendre et la traduire en images capables de nous captiver. Son art offre une personnalité aux espèces québécoises et nous conscientise à leur protection.
Pour un photographe animalier, chaque expédition dans la nature est une danse délicate d'intégration. Il doit se fondre dans l'environnement, devenir une partie silencieuse du paysage pour capturer l'essence même de la vie sauvage sans la perturber. C'est un équilibre fragile entre observation et non-ingérence, entre immersion totale et respect des limites de la vie animale.
Au cœur de la pratique du photographe animalier se trouve un code éthique personnel et collectif. Il s'engage à ne pas perturber les habitats naturels ou les comportements des animaux pour obtenir la photo parfaite. L'appâtage, autrefois une pratique courante dans la communauté de photographes animaliers, est maintenant moins bien vue au profit d'approches plus respectueuses de la vie sauvage. Chaque sortie est accompagnée d'une réflexion sur l'impact potentiel de l’activité sur l'écosystème environnant. L’important, selon Jean-Simon, est d’« interagir le moins possible avec la faune au mieux de nos connaissances ».
Plus qu'une simple image, les photographies animalières racontent des histoires vivantes. Chaque cliché est une fenêtre ouverte sur le monde méconnu et merveilleux des animaux, révélant des moments de beauté, de lutte, de maternité et de survie. Jean-Simon se fait un point d’orgue de raconter l’histoire de ses clichés, de défaire les idées préconçues derrière des espèces et de leur offrir une personnalité.
Après une traque de deux semaines pour capturer des clichés de loups dans le secteur de Radisson, revenir sans observation de loup est une possibilité . Il profite toutefois de son accès au territoire, des connaissances des habitants locaux et de ses connaissances fines pour photographier des caribous et des martres, preuve qu’il y a plusieurs espèces à mettre en valeur!
Se faisant, il se positionne comme un diffuseur de connaissances et de la beauté de la diversité de la faune québécoise.
L'art de la photographie animalière est bien plus qu'une simple profession, c'est une passion pour la beauté et la complexité du monde naturel. Les photographes animaliers éveillent la biophilie, inspirant les jeunes et les adultes à découvrir et à développer leur amour pour la nature. Leurs images agissent comme des aimants, attirant les spectateurs dans un monde où chaque créature est une merveille à admirer et à protéger.
Le Québec est un trésor de biodiversité, abritant une multitude d'espèces fascinantes, des caribous forestiers de Charlevoix aux lynx du Nord. Jean-Simon a réalisé, il y a près de 10 ans, que la faune et le territoire québécois n’étaient pas présents dans les médias, les reportages et les livres photographiques. Pourtant, le territoire contient un grand nombre d’espèces qui méritent d’être vues et connues. Souhaitant palier à ce manque, il s’est plongé dans la nature québécoise, apportant avec lui de nombreux autres photographes qui ont compris la beauté et l’unicité de la faune québécoise.
Les photographes animaliers jouent un rôle essentiel en mettant en lumière cette richesse souvent méconnue. Leurs images nous transportent des sommets enneigés de Charlevoix aux vastes étendues du Nunavik, révélant la magie cachée de chaque coin de la province. Ces photos ont permis de mettre un visage sur un enjeu de protection de la biodiversité dans les dernières années. Jean-Simon était d’ailleurs un des rares québécois à avoir photographié de manière exhaustive les caribous forestiers de Charlevoix.
Les photographies animalières ont un pouvoir indéniable. Elles peuvent émouvoir, inspirer, et inciter à l'action. En capturant la beauté et la fragilité du monde naturel, les photographes animaliers nous rappellent qu’on habite sur un territoire riche en espèces et en diversité. Leurs images agissent comme des messagers, permettant de nous conscientiser à prendre soin de notre territoire et de tous ceux qui y vivent.
En fin de compte, la relation entre Jean-Simon et la biodiversité québécoise est une histoire d'amour et de respect mutuel. C'est une symphonie harmonieuse de découverte, d'émerveillement et d'engagement envers un avenir où la nature prospère. À travers leurs lentilles, les photographes animaliers nous offrent une fenêtre sur un monde magique et merveilleux, nous invitant à nous perdre dans la beauté infinie de la nature québécoise et à en devenir les gardiens dévoués. Par leur présence dans la nature et sur le territoire, les photographes deviennent des témoins du territoire, de la proximité avec les espèces et de la communication de leur personnalité.
Le sujet de la biophilie vous intéresse? Notre premier épisode de balado traite spécifiquement du sujet. Vous pouvez le retrouver ici: balado biophilie sentiment
Cet article a été possible grâce à la générosité et la disponibilité de Jean-Simon Bégin. Toute l'équipe de Biodiversité Québec le remercie. Jean Simon Bégin