Dans le cadre de la COP15, Biodiversité Québec, un partenariat scientifique entre le Centre de la science de la biodiversité du Québec, l’Université de Sherbrooke et le ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) et qui rassemble de nombreux acteurs et actrices du milieu académique, gouvernemental, industriel et non gouvernemental, rend publique sa plateforme scientifique unique de données intégrées et vulgarisées sur la biodiversité québécoise. Celle-ci vise à améliorer le suivi des espèces et des milieux naturels pour mieux préserver la biodiversité au Québec.

Avec plus de 21 millions d'observations intégrées, dont 2 200 espèces de plantes, de vertébrés et d’invertébrés, le portail de Biodiversité Québec est un outil de référence pour observer, analyser et partager les changements de la biodiversité à travers tout le territoire. Il s’agit de la première plateforme de ce type au Québec, permettant de mieux comprendre et analyser l’état général de la biodiversité d’ici, en temps réel et à plus long terme. Elle est destinée aux décideurs et décideuses, aux gestionnaires de territoires, aux membres de la communauté scientifique et au grand public.

À la manière d’une boussole, le portail de Biodiversité Québec aidera les personnes qui interagissent avec la nature à mieux vivre avec elle : en mettant à disposition des données de biodiversité à intégrer dans la prise de décision, ou encore en rendant accessibles des synthèses vulgarisées et des analyses à toutes et tous. Les données intégrées et diffusées sur le portail sont issues de différentes sources, notamment les inventaires du Réseau de Suivi de la Biodiversité du Québec du gouvernement du Québec, un projet financé par le Plan pour une économie verte 2030. Le portail Biodiversité Québec mise ainsi sur l'acquisition des connaissances sur le terrain, la valorisation et l’intégration des données et l'utilisation de nouvelles technologies. Il est complémentaire à la carte interactive du Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec, qui demeure la référence pour les données sur les espèces en situation précaire. « La compilation de toutes les données sur le portail de Biodiversité Québec nous permet d’observer des changements qui en disent long sur l’évolution de nos écosystèmes et leur réponse aux changements climatiques, comme l’arrivée des certaines espèces de libellules au Nunavik ou l’arrivée hâtive des chauves-souris au printemps. La mise en commun des données recueillies permettra ainsi de réaliser de nouvelles avancées scientifiques afin d'anticiper les effets du climat et des activités humaines sur les écosystèmes », affirme Dominique Gravel, professeur à l’Université de Sherbrooke et chercheur à Biodiversité Québec.

« La mise en ligne du portail Web de Biodiversité Québec est une étape importante dans la visualisation des données récoltées par le Réseau de Suivi de la biodiversité du Québec. Le portail permettra de rendre disponibles ces données et contribuera à documenter l’effet des changements climatiques sur les espèces fauniques et floristiques ainsi que sur les écosystèmes du Québec », affirme Antoine Nappi, gestionnaire et représentant du MELCCFP à Biodiversité Québec.

Pour découvrir le portail : https://biodiversite-quebec.ca/

Biodiversité Québec est un partenariat scientifique qui œuvre à la communication d’informations sur l’état de la biodiversité et de ses changements. Il vise à devenir un agent incontournable pour observer les changements qui s’opèrent dans les écosystèmes, en plus de diffuser de l’information vulgarisée.

Sa mission est de colliger les données d’observation, d‘améliorer le suivi de la biodiversité au Québec et de rendre accessibles des synthèses et des analyses au public. L’initiative a aussi comme mission de sensibiliser les Québécois et Québécoises aux enjeux de la biodiversité, en plus de soutenir les décideurs et décideuses et les gestionnaires de territoire dans la prise en compte des données de biodiversité. Le gouvernement du Québec et des chercheurs et des chercheuses académiques rassemblent de nombreux partenaires au sein d’un même réseau.